Texte de SAMIVEL, extrait de l'Amateur d'abîmes
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QUESTIONS | POUR TROUVER LA REPONSE | REPONSE REDIGEE | |||||||||||||||||||||
1. L'auteur met l'accent sur les inconvénients du voyage en automobile. Quels sont ces inconvénients ? |
"Quels" au pluriel : il s'agit de relever les aspects négatifs du voyage en automobile présents dans le texte.
Repérer et relever les mots exprimant un jugement
négatif ; trouver l'idée que ces mots évoquent.
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Selon
l'auteur, le voyage en automobile ne favorise pas la découverte ("détestable moyen
d'investigation"). D'abord, il est trop rapide ("avalent pêle-mêle des kilomètres et des sauces sophistiquées") ; les voyageurs roulent à grande vitesse, ne profitent ni de leur itinéraire, ni des pauses - déjeuner dans des "auberges d'opéra-comique". Ensuite, il est souvent pénible. Au lieu de se souvenir de ce qui fait l'originalité et la valeur des régions traversées (histoire, coutumes), les voyageurs ne gardent en mémoire que les malaises ("embarras gastrique") et les incidents techniques (pneus crevés) supportés durant le trajet. Le voyage en auto est associé, non au plaisir, non à l'enrichissement culturel, mais à des images "terre à terre", à des problèmes matériels. |
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2. Quels avantages trouve-t-il au voyage à pied? |
"Quels" suppose
l'existence d'au moins deux avantages, qu'il s'agit d'énumérer.
Relever les mots exprimant des actions
positives ; classer les 'idées qu'ils évoquent selon le plan sur
lequel elles se situent.
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L'auteur
trouve au voyage à pied trois avantages. D'abord, un avantage d'ordre
intellectuel : marcher éveille certes la faim, mais aussi la curiosité, (la faim
de l'esprit) puisque cela "aiguise l'appétit et l'intellect", stimule l'envie
de goûter à ce qui est nouveau. Ensuite, un avantage sur le plan des
relations humaines : marcher donne au voyageur le temps d'aller au devant
d'autrui, de faire un effort pour mieux le connaître ("entrer en contact avec les
choses et les gens d'une manière progressive et intime"). Ce voyageur peut alors,
et c'est l'avantage sur le plan culturel, se rendre compte de la richesse du patrimoine
dans les régions traversées ("diversité des aspects"). Le voyage à pied représente donc un bon moyen d'améliorer ses connaissances. |
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3. Quelle opposition entre ces deux types de voyage met-il en évidence? |
Il ne s'agit pas ici de dire simplement que les deux types de voyage s'opposent, mais d'essayer de définir cette opposition : sur quel plan peut-on la situer ?
Relever les mots se rapportant à la description du paysage : les classer selon le type de voyage effectué ; trouver les idées évoquées.
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Dans son
texte, l'auteur oppose les deux types de voyage sur le
plan de la qualité de la perception du paysage : le voyage à pied permet de voir
nettement chaque élément composant ce paysage, d'identifier même le plus petit détail
(l'arbre, mais aussi sa "peau rugueuse", la "fourmilière" et
"l'écureuil" qui l'habitent), d'individualiser les êtres et les choses selon
leur valeur respective ("Une source, c'est une aubaine délicieuse", "un
faucheur
, c'est un homme") Au contraire, le voyage en voiture, noyant
tout dans le flou ("vague accessoire") ou dans l'uniforme ("unifie
tout") ne permet de rien distinguer. |
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4. Par quels procédés d'écriture exprime-t-il sa préférence pour le voyage à pied et son rejet du voyage en automobile ? |
Les procédés à chercher doivent exprimer d'une part l'appréciation (préférence), d'autre part le rejet (dépréciation).
Procéder par ordre :commencer par la recherche lexicale ; puis s'occuper ; par exemple, de la phrase, enfin, relever des comparaisons et des figures de style (images).
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L'auteur
préfère le voyage à pied. Il utilise plusieurs procédés d'écriture pour le montrer.
On peut citer : 1) un procédé d'ordre lexical : l'emploi d'un vocabulaire appréciatif quand il parle de la marche et de ses bienfaits ("aiguise", "naturellement" , "agréable" )et d'un vocabulaire dépréciatif quand il parle du voyage en auto ("détestable" , pêle-mêle, "embarras"). Il se moque des conducteurs, "ces malheureux". 2) un procédé d'ordre grammatical : les phrases relatives au voyage à pied sont à la forme emphatique ("que la seule manière adéquate ..., c'est de les parcourir à pied") ; celles concernant le voyage en voiture sont souvent à la forme négative ("jamais les gens n'ont moins profité") : l'auteur met en relief les avantages du premier type de voyage, et les inconvénients du deuxième type. 3) un procédé d'ordre stylistique : si l'auteur emploie l'hyperbole pour parler du voyage à pied ("éveille l'intérêt par cent détails"), soulignant ainsi la complexité du monde, il donne une image négative du voyage en auto, à l'aide d'une métaphore dépréciative ("avalent pêle-mêle des kilomètres et des sauces sophistiquées"). Tous ces procédés valorisent le voyage à pied et dévalorisent le voyage en voiture. |